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Quels sont les différents types d’assainissement pour vos canalisations ?

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En France, l’assainissement relève des communes. Elles ont le choix entre deux grands types : l’assainissement collectif, ou non-collectif (individuel).

L’assainissement collectif ou tout-à-l’égout

assainissement non-collectif

Géré entièrement par la commune, l’assainissement collectif désigne la collecte et l’évacuation des eaux usées vers des stations d’épuration. Ce système comprend un réseau de collecte et des équipements de traitement. Il concerne toutes les habitations raccordées au réseau de canalisations public.

Ces dernières paient une taxe fixée par la commune qui se compose d’une part réservée au service public et d’une autre tenant compte du volume d’eau que vous utilisez.

La France compte 20 000 stations d’épuration. Toutes les maisons et tous les appartements avec un assainissement individuel doivent se raccorder au réseau public s’il est disponible dans leur commune. Le délai accordé pour le faire varie entre 2 et 10 ans.

Le raccordement se fait à vos frais. Une autre partie, celle du réseau à votre propriété, est financée par le service public.

L’assainissement collectif se décline en 2 types :

Le réseau séparatif

Dans ce système, la commune dispose de 2 réseaux distincts pour la gestion des eaux. L’un pour les eaux de pluies et l’autre pour les eaux usées. Ce type d’assainissement reste recommandé.

Même si la commune n’en dispose pas, vous devez avoir un système individuel d’évacuation de vos eaux de pluies. Cela peut être :

  • Un puits
  • Un puisard
  • Un réseau d’épandage en terre
  • Des gouttières ou chéneaux au niveau du toit
  • Des drains autour de la maison

Le réseau unitaire d’assainissement

Comme l’indique son nom, c’est un réseau unique collectant les eaux usées et de pluies via un seul système. Toutes ces eaux sont évacuées à travers la même canalisation. La commune doit s’assurer qu’elles ne peuvent pas causer de problème d’épuration.

Elle doit aussi disposer d’un système pour réguler le flux pendant les fortes pluies. L’objectif reste d’éviter que le mécanisme de traitement soit rapidement inondé.

L’assainissement non-collectif (individuel ou autonome)

15 à 20 % de la population française utilisent ce type d’assainissement. Cela représente 5 millions d’installations qui ne sont pas raccordées au réseau public. L’assainissement non-collectif est aussi appelé familièrement “égout”. Leur entretien et contrôle est assuré par le SPANC (Service Public d’Assainissement Non-Collectif).

Il désigne les installations individuelles pour traiter l’eau domestique et se répartit en 2 catégories principales :

Les filières traditionnelles

La filière traditionnelle est encore appelée fosse-toutes-eaux (FTE). Elle utilise un dispositif spécifique pour épurer vos eaux usées. Ce système se sert d’une première cuve ou fosse septique qui récupère ces eaux et traite en amont les effluents. Il retient et liquéfie les matières solides, ceci de manière autonome. Il ne se sert ni d’électricité, ni de moteur.

Les eaux traitées infiltrent le sol pour un traitement par épandage. Les déchets sont séparés des eaux ainsi que des produits ménagers via la décantation. Le traitement par épandage implique l’installation de tranchées ou la reconstitution d’un sol avec un filtre à sable ou un tertre d’infiltration.

Une fosse-toutes-eaux doit être une cuve en plastique ou en béton avec des canalisations d’entrée et de sortie de 100 mm de diamètre au moins. Elle doit rester étanche et résistante aux pressions du sol ainsi qu’à la corrosion.

Votre FTE doit disposer d’une ventilation pour évacuer les gaz de fermentation nocifs. Pour son installation, vous devez vous assurer que votre fosse-toutes-eaux se trouve à au moins :

  • 3 m de votre maison tout en étant le plus près de l’habitation (à plus de 10 m, vous devez utiliser un bac dégraisseur)
  • 5 m de votre limite avec le voisin ou un arbre
  • 35 m d’un captage d’eau

En ce qui concerne les dimensions de votre fosse, elle dépend du nombre de pièces principales construites sur la propriété :

  • Avec 5 pièces, le volume de la fosse doit être de 3 m³
  • 6 pièces, 4 m³
  • Pour 7 pièces, 5 m³

À mesure que vous ajoutez une autre pièce, vous devez augmenter d’1 m³. Tous les 5 ans, un vidangeur doit vider toutes les boues ou si elles atteignent 50 % de la fosse. Le bac à graisse, lui, devra être vidé et nettoyé chaque semestre, soit 2 fois par an.

L’installation de ce type d’assainissement peut coûter entre 3 500 et 9 000 €, y compris les matériaux à utiliser.

Rappel : si vous disposez d’une fosse septique, pensez à la faire remplacer par une FTE. La SPANC étudiera votre sol et livrera les règlementations à respecter.

Les filières agréées

Ce type d’assainissement est nommé comme tel parce qu’il est agréé par le Ministère de la Santé et de l’Environnement. Elles restent plus performantes que les filières traditionnelles dans l’épuration des eaux usées.

Elles s’avèrent également plus respectueuses de l’environnement et protectrices de votre santé. Pourquoi ? Les filières agréées n’utilisent pas le sol pour le traitement des eaux. À la place, elles se servent de filtres réalisés à partir de copeaux de coco, de laine de roche, de zéolithe ou de xylit.

Les dispositifs de traitement utilisés dans ce type d’assainissement sont :

1. Les filtres compacts

Ils ressemblent à la filière traditionnelle car la phase de prétraitement est assurée par une fosse-toutes-eaux. Sauf qu’ici, les eaux sont dirigées vers une cuve dotée d’un filtre.

Ils sont faciles à installer, moins polluants et ne fonctionnent pas avec de l’électricité.

2. Les filtres plantés

Ce dispositif reste le plus écologique de tous les types d’assainissement. Encore appelé phyto-épuration ou lagunage, il utilise les plantes ou les végétaux pour épurer l’eau.

Pour installer ce dispositif, vous devez disposer des bassins remplis de graviers dans lesquels vous plantez des plantes comme :

  • Les scirpes
  • La massette
  • Le roseau
  • Le jonc
  • La menthe aquatique
  • La jacinthe d’eau
  • Le carex

Ces plantes, grâce à leurs racines, favorisent le développement de bactéries épuratrices. Les filtres plantés ne produisent pas de boue, ce qui signifie : pas de vidange ni d’odeur. Vous pouvez même utiliser l’eau filtrée pour arroser votre jardin.

Pour 4 000 à 6 000 €, vous pouvez vous offrir ce système d’assainissement. Sa superficie doit correspondre au nombre d’habitants (soit 4 m² pour chaque habitant).

3. Les micro-stations d’épuration

Avec les filtres compacts, ce sont les systèmes d’assainissement non-collectifs les plus utilisés.

Les micro- ou ministations constituent un dispositif tout-en-un d’épuration qui se charge du prétraitement, traitement et rejet des eaux usées. Elles ont besoin d’énergie (électricité) pour fonctionner et se servent des bactéries pour l’épuration. On les retrouve sous 2 formes :

  • Les ministations à culture fixée avec des bactéries fixées sur des supports
  • Les ministations à culture libre avec des bactéries en suspension dans l’eau et dans la boue

Le prix d’un tel dispositif varie selon le nombre d’habitants de la propriété. Jusqu’à 5 habitants, vous pouvez compter au moins 6 000 €. À partir de 6 à 10 habitants, les prix passent à 8 000 € et 10 000 € pour 11 à 20 habitants.

Il est important de comparer les types d’assainissement avant de décider lequel choisir pour votre propriété. Vous devez ensuite prendre en compte votre sol, topographie, zonage ou budget.

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